Le collectif aujourd'hui
Comment fonctionne ce collectif ?
Les personnes qui font vivre ce collectif sont des militants locaux de mouvements nationaux ou internationaux. Ils se réunissent le premier jeudi de chaque mois dans les locaux du Secours Catholique.
Le collectif est animé par deux personnes, une femme et un homme, représentant une association confessionnelle et une association laïque.
Sa fonction centrale est le plaidoyer, principalement auprès des candidats et des élus, secondairement auprès des administrations et des décideurs économiques (préfecture, entreprises, banques…).
Les associations membres participent librement, quelques-unes se sont retirées, plus par manque de disponibilité que par désaccord, quelques autres ont adhéré.
Le climat de coopération est positif, les désaccords sont rares et pris en compte.
Ceci paraît dû au fait que le collectif fonctionne en cohérence entre ses objectifs et ses moyens :
Il fait une analyse « systémique » du fonctionnement de la société mondiale : la finance, l’économie, la politique, la crise, la faim et le mal développement, les inégalités entre les personnes et les nations, les dérives de l’agriculture, la pollution et le déréglement climatique, la course aux armements, la violence et la guerre, le sort réservé aux migrants, tout fonctionne comme un système interactif : on ne peut pas agir efficacement sur un des éléments en négligeant les autres, et inversement on ne peut pas agir sur l’ensemble sans agir sur chaque élément.
Chacune des associations étant spécialisée dans un domaine, fédérer leurs compétences permet que chaque association fasse bénéficier l’ensemble de son expertise pour interpeller les candidats et les élus sur la généralité de leur action (ou de leur inaction). A l’inverse, sur les actions plus spécialisées, le groupe fait bénéficier chaque association d’un élargissement de son audience et de son action, et bénéficie du pilotage par les associations spécialisées, par exemple :
- Le CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement), Oxfam, BOFA-Peuples Solidaires pour les actions sur l’éducation au développement, la dette des pays pauvres, la solidarité internationale, l'agriculture paysanne…
- Le mouvement de la Paix, le Mouvement pour une alternative Non-violente (MAN), Pax Christi pour les actions sur l’éducation à la non-violence, la construction de la paix, le désarmement…
- ATTAC (Association pour la Taxation des Transactions financières et l’Aide aux Citoyens) pour les questions concernant la crise financière.
- Amnesty International, l’ACAT, la Ligue des Droits de l’Homme pour ce qui concerne les droits de l’homme.
- La Cimade, SOS refoulement en ce qui concerne les droits des migrants.
- Le MAPIC pour la prise en compte de la crise écologique, la recherche d’alternatives de vie.
Les réunions du collectif sont ainsi l'occasion d'apprendre les uns des autres, de partager des pétitions et campagnes de plaidoyer. Une veille d'information est aussi réalisée, pour diffuser par courriel aux membres du collectif des annonces de conférences, actions, etc.
La « charte » du collectif urgence planétaire
Après plusieurs années d’expérience, le collectif a travaillé plusieurs mois pour élaborer un texte qui synthétise les valeurs qu’il défend, les missions et les moyens d’action qu’il se donne. En résumé : nous voulons vivre dans un monde qui mette fin aux injustices, qui respecte la dignité de chaque être humain, qui construise la paix, qui reconnaisse la souveraineté alimentaire et culturelle de chaque peuple, qui rétablisse l’équilibre entre l’homme et la nature, entre l’homme et la femme.
Pour cela nous réunissons des associations de la société civile qui considèrent que l’ensemble des dérèglements qui mettent en danger l’avenir de la terre et de ses habitants est interdépendant et qu’actuellement c’est le dérèglement de la finance internationale qui constitue le danger immédiat.
Nous relayons donc la campagne du CCFD « aidons l’argent (à quitter les paradis fiscaux)», la campagne d’Oxfam-France et d’ATTAC « Robin des bois » pour la taxation des transactions financières et la campagne de Peuples Solidaires « Allô le G20, ici le reste du monde ».
En prévision des élections présidentielles et législatives de 2012, nous nous proposons de rendre notre collectif plus visible aux yeux des media et de l’opinion publique, d’axer notre action sur une régulation mondiale de la finance et de l’économie, et de faire pression sur nos élus pour qu’ils reprennent en main un pouvoir sur les lobbys économiques et financiers.
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