Collectif Urgence Planétaire de Côte d\'Or

Conférence de presse organisée à Dijon par le collectif le 2 mai 2007

D’après le rapport du 30 octobre 2006 de la FAO (l’organisation des Nations-Unies pour l’agriculture et l’alimentation) (1), la faim, qui touche 820 millions d’humains, dont plus des trois quarts sont des paysans, ne reculera pas.

L’exode rural, le chômage, la croissance anarchique des villes avec son cortège de pauvreté et de destruction de l’environnement, s’accroîtront. La détérioration des termes de l’échange entre les productions primaires des pays pauvres et les produits manufacturés issus des pays riches continueront à creuser les inégalités.

L’aide publique au développement des pays riches donnera ce que le remboursement de la dette reprendra largement. Les pays pauvres se verront imposer un modèle d’agriculture industrielle qu’ils n’ont pas les moyens d’assumer et des importations agricoles qui tueront leur propre marché. Ils seront condamnés, pour rembourser la dette et obtenir de nouveaux prêts des Institutions Financières Internationales, à vendre leurs services publics et de pratiquer des cultures d’exportations au lieu de cultures vivrières. Nous mangerons de plus en plus de viande, et les pauvres de moins en moins de pain ou de mil.

La raréfaction des matières premières, de l’énergie et de l’eau, la pollution, le changement climatique pèseront sur les riches comme sur les pauvres. Il est prévisible que les riches en reporteront le poids sur les pauvres en confisquant les matières premières et l’eau ou la vente de l’eau, en fermant leurs frontières aux migrations et en faisant ouvrir celles des pays pauvres aux produits alimentaires importés, en vendant des armes et en fermant les yeux sur l’usage qui en est fait…

Les paradis fiscaux, les pavillons de complaisance, les délocalisations et les licenciements boursiers  resteront la règle, pendant que des syndicalistes du tiers-monde seront pourchassés et parfois assassinés.

Les objectifs du millénaire que se sont fixé les pays du G 8 pour diminuer la pauvreté de moitié d’ici 2015, en particulier en Afrique, seront atteints, au rythme actuel, vers 2130…

Interpellation citoyenne

Comment accepter de telles injustices, un tel désordre mondial ?

Une partie de la société civile se met en marche : 23 associations ont créé un collectif national

 pour impulser la campagne « Etat d’urgence planétaire. Votons pour une France solidaire » qui vise plusieurs objectifs :

• Informer les média et le public
• Sensibiliser le public et les politiques
• Exercer sur les politiques une pression citoyenne
• Exiger des élus qu’ils exercent à leur tour un contrôle sur les décideurs. (Incitation à la création d’instances de contrôle parlementaire)